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Biographie
et Interview
Mix
des Masters At Work au UK en 1999

Mix des Masters At Work @ Camden Palace (UK) en Juillet 1998

Mix des Masters At Work sur Kiss FM en Juin 1998

Interviews
FRANCAIS
Interview des Masters At Work sur Radio FG (Paris). 
ANGLAIS
Ecoutez Kenny et Louie raconter leur histoire.
Un taux de notoriété en rapport avec une démographie latine en plein boom
dans la Big Apple.
Une activité incessante, propre à ces minorités désireuses de s'intégrer
avec,
en ligne de mire, le rêve américain et tout ce qu'il signifie...
Les Masters At Work incarnent l'âme d'une ville que près d'un quart
de ses habitants appellent Nueva Yorica !
Pas
étonnant dans ces conditions que nombre d'acteurs majeurs de la production
new‑yorkaise portent des noms issus de la langue de Cervantes.
Jellybean Benitez, Robert Clivilles (C&C Music Factory), David
Morales, Roger S, Joe Claussell, Mateo & Matos, Hippie Torrales,
Erick Morillo et, bien sûr, 'Little' Louie Vega et Kenny `Dope' Gonzalez...
Tous n'auront fait que perpétuer cette tradition de mélange qui s'est
imposée d'elle‑même à la fin des années quarante dans les dancings
de la Big Apple ‑ c'est à cette époque que le mot dancefloor fait
son apparition dans la terminologie! ‑, avec les premières incursions
de musique afro‑cubaine dans le Harlem be bop. Des textures qui
ne cesseront dès lors d'être omni‑présentes dans la production
US... Depuis le funk de War (cf. "Cinco de Mayo") jusqu'à
la borica criarde telle que débitée invariablement par Cutting Records,
en passant par le hip hop de Kid Frost ou encore ces nombreuses versions
hispanisées des classiques "Celebration" et autre "Gonna
Get Over You", respectivement de Kool & The Gang et France
Joli. Sans oublier le son Salsoul cher à notre 'petit' Louie Vega,
digne neveu qu'il est de Hector Lavoe, chanteur qui fera les
beaux jours de Fenia Records pendant les années 70.
Vega
se fait un nom d'abord en solo au Devil's Nest, un club du Bronx où
ses sets teintés de latin freestyle font fureur, tandis que son associé
écume les block parties de Brooklyn à coup de breaks et de hip hop beats.
Tous deux se rencontrent en 1990 par l'intermédiaire de Todd Terry avant
de devenir les Masters At Work, reprenant le nom du collectif au sein
duquel Kenny organise ses soirées. Dès lors, les deux hommes vont constituer
l'un des teams de production les plus prolifiques de ces dernières
années ; que ce soit sous le nom de Kenlou, Hardrive, Bucketheads et
Nuyorican Soul, aux côtés d'artistes tels George Benson et CeCe Winans
ou aux commandes de leur label, M.A.W. Records... Quand ce n'est pas
en tant que remixers pour les Jamiroquai, Jody Watley et autre Daft
Punk!
On
leur doit également un album sous le nom de Nuyorican Soul, mémorable
concept qui, non content de donner un bouillant aperçu des influences
latines dans le nightclubbing new‑yorkais, établit un lien entre
plusieurs générations d'artistes, de Tito Puente à Jazzy Jeff, en passant
par George Benson,
Roy Ayers et Jocelyn Brown. Peu d'activités en revanche pour le duo
derrière les platines. Et si l'on a encore le souvenir d'une vague tournée
l'année dernière, les couleurs de M.A.W. brillent davantage en raison
des méga‑cocktails qu'ils offrent chaque année sur les plages
de Miami sur fond de nombreuses live appearances (l'année dernière,
Kenny Lattimore et Barbara Tucker. En 97, Roy Ayers et lndia) et des
sets de Louie en solo... A commencer par les fameuses Underground
Network, qui enflamment le Sound Factory Bar au milieu des 90's. Mais
aussi à l'occasion des Magic Sessions, lors de cette même WMC, avec
Troy Patterson et Tony Humphries ou encore à New York avec ce dernier
ainsi que David Morales, voire à Naples où il se produit régulièrement.
L'exercice
2000 ne devrait pas (plus) manquer de piquant. Pour preuve, le récent
album solo de Kenny'Dope'. Mais aussi une participation à la production
du dernier "trente" de George Benson, dont ils ont réactualisé
le classique "The Ghetto" de Danny Hathaway, ainsi qu'un nouveau
long format qui, aux dires de Gilles Peterson (voir Coda février 2000)
pourrait bien sortir sous un nom autre que Nuyorican Soul...
Coda
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Masters
At Work
Emission sur Radio 1 le Jeudi 14 Septembre
Qui sont ils?
Masters
At Work sont "Little Louie" Vega and Kenny "Dope" Gonzalez.
Vega est née en in 1965 et a grandi dans le New
York's Bronx district. Son père était Puerto Ricain joueur
de sax Jazz et Latin Luis Vega Sr. et son oncle Hector LaVoe,
chanteur avec l'ensemble salsa Fania All Stars. Gonzalez
est né cinq ans plus tard en 1970 dans le Brooklyn's Sunset
Park.
Style Musical
Tous, du four-to-the-floor house au hip-hop, jazz, salsa, mambo, blues,
soul et disco.
Bref Historique
Growing up in New York, Louie and Kenny were heavily influenced
by the New York salsa scene of the '70s. Pre-Masters At
Work, Louie was DJing at the Devil's Nest, Heartthrob
and Studio 54 clubs in New York, while Kenny was DJing
at block parties and forming his own dance label, Dope Wax. The
pair met through a mutual friend, Todd Terry, and set about creating
the Masters At Work sound that would make them the most respected
men in clubland. In 1996, their standing in the dance world was
furthered following the Nuyorican Soul album, which featured
collaborations with legends such as Roy Ayres, George Benson,
Jocelyn Brown and Tito Puente. This album changed the
public perception of the DJs-turned-producers, making them the masters
of the Latino sound.
Ecouter Kenny et Louie parler de leur histoire.
Qu'est que les Experts disent d'eux
Gilles Peterson: "They're
unbeatable DJs. They're frightening to play alongside because they've
got it totally down. They've got Latin, house, dance, disco, hip hop,
funk, rare groove, jazz. They've got it all absolutely covered. That's
what makes MAW the true Masters."
Jocelyn Brown: "No matter where we are in the world, when we
come together we know what we'll do: we'll make music to unify the elders
with the young ones."
Frankie Knuckles: "In an era when so much is taken away from
the reality of music as I've always known it, it's so refreshing to
know the quality of the music I receive from these two gentlemen will
always be the best! So many people ask, "Why do you continue to do this?"
MAW is one of the reasons."
Todd Terry: "They always had an ear for bringing something different
to the table as far as live musicians are concerned, and they're the
only house guys that put on shows with a full band, which I think is
very creative. They've taken dance to another level."
Quotes courtesy Tim Lawrence / BBE Records. (Tim Lawrence
is writing 'Love Saves The Day: A History of American Dance Music Culture')
Key
Releases
Click on the links to hear audio clips in Realaudio G2
Nuyorican Soul - 'The
Nervous Track'
Nuyorican Soul - 'Mind Fluid'
Masters At Work feat. India - 'I
Can't Get No Sleep'
River Ocean feat. India - 'Love
and Happiness'
Nuyorican Soul - 'Nuyorican Soul' LP | 'I
Am The Black Gold Of The Sun'
Masters At Work feat. India - 'To Be In
Love'
Kenny 'Dope' Presents The Bucketheads - 'The
Bomb'
Activité Actuelle
Masters at Work have released a number of excellent compilations this
year on BBE Records. These include:
Masters at Work Tenth Anniversary Collection Part One, 1990-1995,
with Part Two to follow on 23rd October
'Mad Styles and Crazy Visions' compilation, featuring re-defined
disco, mixed live by Little Louie Vega
'Stop
and Listen' Volume 5 compiled by MAW
'Strange Games and Funky Things III' mixed by Kenny Dope
Kenny Dope vient juste de relancer son label Dope Wax,
avec un nouveau single, 'The Illout'
You can catch Kenny and Louie at this year's Southport
Weekender on 3-5th November. Check http://www.southportweekender.co.uk/
for more details.
Weblinks
All Music
MAW profile, discography and related artists
Biography on ubl.com
MAW remixography
BBE Records -
for info on the latest MAW compilations
Unofficial fan site
- with interviews, pix, discography and audio clips ;-)

Tracklistings
Kenny Dope's Mix
Intro featuring Merciless
R.N.S.
'Bad Boyz' - Shyne (Bad Boy)
'What Means The World To You' - Cam'Ron (Epic)
'The Next Episode' - Dr. Dre featuring Snoop Dogg (Aftermath)
'Got It All' - Eve & Jadakiss (Interscope/Ruffryders)
'My Mind Right' - Memphis Bleek (Roc-A-Fella)
'That's Me' - Cam'Ron (Epic)
'Space' - Galt Macdermott (Kilmarnock)
'You Roam When You Don't Get It At Home' - Estelle, Myrna & Sylvia
(Stax)
'Misdemenor' - Foster Sylvers (Pride)
'Sun Goddess' - Ramsey Lewis (Columbia)
'I'm Afraid The Masquerade Is Over' - David Porter (Stax)
'Ill Bomb' - LL Cool J (Def Jam)
'Your Child' - Mary J. Blige (Universal)
'Try Again' - Aaliyah (Blackground)
'Balla' - The Merciless R.N.S. (Merciless)
'Boom' - Royce The 5'9 (Game)
'Best Of Me' - Mya featuring Jay-Z (Roc-A-Fella)
'Hold On' - En Vogue (Atlantic)
'Oooh' - De La Soul featuring Redman (Tommy Boy)
'Puerto Rico' - Eddie Palmieri (Coco)
'Funky President' - James Brown (Polydor)
'Theme Of The Planets' - Dexter Wansel (Phili International)
'Last Night Changed It All' - Esther Williams (Friends & Co.)
'It's Great To Be Here' - The Jackson 5 (Motown)
'T Plays Cool' - Marvin Gaye (Motown)
'SpaceDust' - The Galactic Force Band (Springboard)
'Scorpio' - Dennis Coffey (Sussex)
'It's Just Begun' - Jimmy Caster Bunch (Kinetic)
'Melting Pot' - Booker T & The MG's (Stax)
'Be Black Baby' - Grady Tate (Skye)
'Who Told You' - Roni Size featuring Dynamite Mc (Talkin' Loud)
'Makin' A Living' - Power House 3 (Dope Wax)
'The Illout' - Kenny Dope (Dope Wax)
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Louie
Vega : Ministry of sound Video interview (http://www.ministryofsound.co.uk)
Pour
beaucoup de monde, rien ne remplace un bon beat bien durs, et hard,
avec des sons acid, mais d'autres recherchent un son plus sexy et plus
sophistiqué, et bien qu'il soit bouillonné dessous pendant un certain
temps, les groove latino ont maintenant salsa-ifié les coeurs britanniques,
influençant jusqu'à notre tenu vestimantaire [haut gipsy, stetsons de
paille et sandales gitanes] et les endroits ou nous allons. Des restaurants
stylés Latino ouvre de partout, Bacardi et Tequila apparaissent sur
tous les "panneau-réclame" tandis que la destination de vacances la
plus fraiche des plus fraiche est Cuba.
C'est
la House Music qui a piloté cette revolution - et à la barre se trouve
les Masters at Work : "Little" Louie Vega et Kenny "Dope" Gonzalez.
Ces deux New Yorker d'origine Puerto Ricaine ont plus contribués à la
scène contemporaine latino de dance music que n'importe qui. Leur "Nervous
Track" and "Mind Fluid" étaient les précurseurs conceptuels de l'album
NuYorican Soul (1996), un projet d'âme étourdissant explosif combinant
le jazz, hip hop et l'épice latine avec une saveur profonde et "moody"
House, avec comme invités de Roy Ayers à Jocelyn Brown, en passant par
Jazzy Jeff jusqu'à l'incontesté roi du latin-jazz, TitoPuente.
Kenny
et Lou, facilité par le succès énorme du projet qui leur tenait à coeur
Nuyorican Soul, se retrouve maintenant assis en haut du sommet de la
scène latino House. Nuyorican Soul a changé leur image de DJ purement
House en véritables exposants du bon son de latino, marriant à ses rythmes
non seulement la musique pour laquelle ils ont été associé la première
fois mais aussi le Hip Hop, R'n'B, jazz et beaucoup d'autres styles.
Louie a observé l'evolution des clubs New Yorkais qui ne pouvaient pas
se retenir chaque semaine, désireuse de répéter le succès des nuits
aux goûts de Copa et de Café Con Leche. Il dit du succès de Nuyorican
Soul "Nous savions que c'était une nouvelle direction de la musique
latino mais sans réaliser l'impact que cela pourrai avoir". Louie est
convaincu que leur triomphe (comme celui d'Erykah Badu et D'Angelo dans
le R'nB) vient de leur ouverture d'esprit. Maintenant les légendes comme
le Chef légendaire des groupes de latino Tito Puente proclament les
MAW comme le futur de la Latino house. Et qui sommes-nous à discuter?
Vérifiez sur le site du Ministry of Sound l'entrevue exclusive et obtenez
le bas-vers le bas de l'homme lui-même, une moitié des Masters At Work,
Lil' Louie Vega !!!!
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Louie
Vega : Party News Interview (http://www.partynews.ch)
Intro
Plus qu'un simple pseudonyme, "Little" Louie Vega est devenu en une
dizaine d'années un nom de légende. Associé à Kenny "Dope" Gonzales,
son comparse de toujours, Louie et MAW ont écrit les plus belles pages
de l'histoire de la house, en créant non seulement des morceaux inoubliables,
mais aussi en conférant à leurs ouvrages l'alchimie parfaite entre qualité
et profondeur sans pareil. Funambule des platines, magicien des rythmes
et des sons, Louie a prouvé que sa petite taille n'empiète en rien sur
son talent de géant.
Question
:
Les productions MAW sonnent définitivement plus "latines" qu'auparavant.
Est-ce que Nuyorican Soul a changé votre conception de la house?
Réponse :
Ce n'est pas le cas pour toutes nos productions, mais il est clair que
nous avons donné à plusieurs projets cette atmosphère latine comme le
"Pienso En Ti" avec Louis Salinas, par exemple. Mais, lorsque tu écoutes
des morceaux comme le Luther Vandross ou le Kenny Latimore, sur lequel
nous travaillons actuellement, je qualifierais ce genre de production
de "house-R&B". Notre style est très varié, tout dépend du vibe du moment.
En ce qui concerne le Nuyorican Soul, nous avons évidemment apporté
beaucoup d'instruments live à notre production, mais il arrive aussi
que nous nous tenons à des tracks basés sur l'utilisation de samples.
L'ambiance latine est donc certainement présente, mais n'oublions pas
l'esprit jazz et soul.
Question
:
Vous vous dirigez donc de plus en plus vers des productions avec des
instruments live?
Réponse
:
On s'entend parfaitement avec nos musiciens, surtout avec ceux qui ont
collaboré sur l'album de Nuyorican Soul comme Luisito Quintero, qui
est un grand percussionniste et qui est également le directeur musical
du groupe d'India. En studio, on expérimente beaucoup avec lui, on recherche
de nouveaux sons, de nouvelles idées, et je crois que c'est vers cela
que nous allons diriger nos efforts. Par exemple, il va te ramener un
tambour très répandu en Afrique du Sud, mais que personne n'utilise
ici. On l'essaie et l'on utilise sur une de nos plaques. La preuve est
le tambour du "Pienso En Ti" au début du morceau. Ce tambour sonne différent
parce qu'il provient d'Amérique du Sud.
Question :
A quand le prochain Nuyorican Soul ?
Réponse
:
On y travaille en ce moment. On ne sera plus distribué sur Giant Step
pour les Etats-Unis. On trouvera un autre label. Une fois que ce problème
sera réglé, on pourra se concentrer totalement sur l'album. Le point
positif du prochain album est qu'il y aura davantage de morceaux avec
India, six au total.
La house a évolué très rapidement au cours de ces deux dernières années.
Les sons sont en général devenus plus durs, plus agressifs. Alors que
beaucoup d'artistes ont bifurqué surcette "nouvelle" voie, MAW est toujours
resté fidèle à son style, à ses racines...
Une grande partie de ces productions hardhouse n'ont pas cette profondeur
que je retrouve dans les vocaux ou les morceaux qui comportent de vrais
instruments. J'adore écouter des tracks, mais des tracks qui te donnent
un certain feeling et la plupart des cuts en hardhouse ne m'offre rien
de tout cela. Lorsque tu écoutes tracks après tracks, au bout d'un certain
temps, cela devient monotone. Quant à nos productions, tu ne sais jamais
à quoi t'attendre d'avance, car on expérimente constamment. Notre musique
sortira de toute façon du lot. On peut produire des morceaux comme "Bangin"
qui semble plaire au public plus jeune, mais on fera toujours des productions
musicales.
Question
:
Votre façon de produire a-t-elle changé? Je veux parler de ta complicité
avec Kenny?
Réponse :
On passe plus de temps au studio, en fait, cela dépend du projet. Parfois,
j'ai le premier une idée et Kenny ajoute par la suite les beats et parfois,
c'est l'inverse: c'est lui qui démarre avec les beats et j'y appose
la mélodie. Les choses n'ont pas vraiment changé, à part le fait qu'à
présent nous dirigeons un label et un studio. Nous devons ainsi partager
notre temps entre le business, la production et les tournées dans les
clubs. Mais, malgré tout cela, on essaie toujours de se concentrer au
maximum sur notre créativité, sur nos projets, comme l'album MAW qui,
en ce moment, est notre principale priorité. On doit juste apprendre
à gérer notre temps.
Question :
Dans une scène house new-yorkaise au bord du gouffre, il ne reste finalement
plus que les soirées Subliminal et MAW qui proposent encore de la house
de qualité. Est-ce une manière d'affirmer que MAW est là pour sauver
en quelque sorte le mouvement à New York?
Réponse :
Je crois que tu peux le dire. Je me suis définitivement dévoué à cette
musique depuis longtemps et lorsqu'il s'agit de la scène new-yorkaise,
j'essaie toujours de me trouver un club pour tenir les gens au courant
de ce qu'il se passe dans la house. Vinyl est l'un des clubs à New York
qui se voue à la house, avec la "Body&Soul" le dimanche et Timmy Regisford
le samedi. Avec Joe Claussell de Dance Tracks, on a démarré de nouvelles
soirées, "Dance Ritual", dont la première aura lieu le 6 septembre.
J'estime avoir besoin d'une personne qui s'occupe de tout lorsque je
suis absent et je pense que Joe est la personne adéquate. J'aimerais
restaurer ma résidence du Sound Factory Bar du mercredi, alors "Dance
Ritual" me donnera peut-être l'occasion de le réaliser. On a l'intention
de devenir une référence ici et c'est à cela qu'on s'attelle maintenant.
A part les soirées Subliminal une fois par mois et nos propres soirées
de temps à autre, il ne te reste plus rien. Cela ne tient qu'à nous
de changer tout cela. Si la club scene est sur le déclin, c'est parce
que nous n'avons pas mis assez du nôtre pour faire en sorte de la sauver.
Question :
Tu as travaillé pour les plus grands artistes pop, tels que Neneh Cherry,
Michael et Janet Jackson, Lisa Stansfield, Madonna, etc... Quelle est
l'opinion de ces artistes sur vos remixes de leurs propres productions?
Comment la house est-elle perçue?
Réponse :
De toute évidence, ils sont très intéressés. En fait, cela dépend beaucoup
de chaque artiste. Parfois, l'artiste lui-même nous appelle ou alors
il demande à son agent de le faire, et parfois c'est le label qui prend
contact avec nous. Dans le cas de Janet Jackson, elle voulait que l'on
fasse un remix pour elle. Elle a même mentionné lors d'une interview
sur MTV qu'elle avait été très inspirée par l'album Nuyorican Soul,
un de ses disques préférés était le "Runaway". Cela montre qu'elle était
au courant de ce que nous faisions et qu'elle voulait travailler avec
nous. Luther Vandross nous a également contactés, car on s'était rencontré
en studio avec BeBe Winans pour "Thank You". Il chantait et arrangeait
les vocaux en background. Tu ne sais jamais qui tu vas rencontrer et
comment. Mais, jusqu'à maintenant, on a reçu dans l'ensemble de bonnes
réponses.
Question :
Est-il arrivé que votre version ait plus de succès que l'original lui-même,
comme cela a été le cas pour "Everything But The Girl" de Todd Terry
ou "Professional Widow" d'Armand?
Réponse
:
Je ne crois pas, non, excepté dans les clubs. Peut-être la version downtempo
de "Thank You" qui a beaucoup passé à la radio. Par contre, beaucoup
de monde a utilisé nos beats sur ces grands succès. Todd Terry a samplé
les beats de "Love & Happiness" sur "Missing" d'"Everything But The
Girl" et Erick Morillo ceux de Trey Lorenz "Photograph Of Mary" pour
"I Like To Move It".
Question
:
Avec le temps, vous êtes devenus plus sélectifs quant aux choix des
remixes. Qu'est-ce qui motive votre décision?
Réponse
:
Plusieurs facteurs. Il peut s'agir d'un hook, d'un refrain, ou alors
j'aime le chanteur, ... Et, si on pense qu'on peut en faire une bonne
production pour le club, alors on s'investit à fond.
On
remarque que vous avez un peu freiné l'allure de vos productions, en
tout cas en ce qui concerne les remixes. Est-ce pour se concentrer sur
une qualité optimale du vinyle et ainsi d'en faire un mini-événement?
On
sort moins de morceaux pour la simple raison que nous sommes, soit en
train d'écrire pour un artiste, soit en train de faire un album. Cela
dépend de la quantité des projets que nous recevons et ce que nous faisons
d'autre au même moment, comme la production pour notre label, par exemple.
A présent, nous sommes plus diversifiés. Auparavant, on achevait d'être
un musicien et je pense que tu peux modifier un morceau suivant la façon
dont tu le remixes sur remixes, alors que maintenant, on produit et
écrit pour des artistes et pour MAW Records.
Question
:
Tu ne travailles exclusivement plus qu'avec Kenny. Est-ce que tu as
encore des projets en solo?
Réponse
:
Je l'ai fait auparavant avec Hardrive, River Ocean et Barbara Tucker.
Si je fais quoique ce soit maintenant, je le sors sur mon label sous
le nom de MAW. Je ne suis pas encore sûr de ce que je veux faire, donc,
depuis Hardrive et les autres, je n'ai plus fait de production sans
Kenny.
Question
:
MAW Records s'est récemment séparé de Strictly Rhythm qui s'occupait
de la distribution...
Réponse
:
C'est personnel, tu sais. Il arrive parfois que les choses ne marchent
pas comme elles le devraient. Tu dois être fort et poursuivre... On
va donc s'en occuper nous-mêmes, ce qui évidemment représente davantage
de travail, mais au moins on est content maintenant.
Question :
Une plaque que tu retiendrais tout particulièrement sur MAW?
Réponse
:
Ahhh je ne sais pas.... peut-être "Lood", "What A Sensation"... J'aime
beaucoup "The Bounce" aussi. Je ne les transporte pas toujours dans
mes flightcases. Je les "interchange" parce que je déteste jouer les
mêmes plaques tout le temps. A chaque fois que je vais jouer dans un
club, je passe à peu près quatre heures de temps dans mes caisses pour
choisir les disques que je vais mixer.
Question :
"Little" Louie Vega représente cet extraordinaire DJ qui jongle avec
trois platines avec une aisance redoutable. Mais tout cela cache-t-il
un rude entraînement ou est-ce juste de la pure improvisation?
Réponse :
De la pure impro. Je joue en fonction du feeling que j'ai avec les gens
et c'est cela qui m'inspire pour ma sélection des morceaux. Comme je
viens de le dire, je passe énormément de temps à choisir mes disques
à l'avance, en passant en revue mes vieux vinyles, les classiques, des
sound effects... J'essaie que mon set soit toujours intéressant. Derrière
les platines, j'ai l'impression mixes.
Question
:
Après les productions et remixes qui sont devenus des classiques du
genre, l'énorme succès de Nuyorican Soul, un label dont la renommée
n'est plus à faire, que te reste-t-il donc à accomplir?
Réponse
:
On veut faire encore beaucoup de disques Nuyorican Soul, plus d'albums,
dont celui des MAW, et surtout beaucoup de productions de qualité sur
le label qui est très important pour moi. Le label est ce qui me garde
sur la voie, parce que j'apprécie tout particulièrement sortir un morceau
qui nous plaît et quand cela nous plaît. Je fais ainsi confiance à mes
instincts, et quelle personne est mieux placée pour le faire qu'un DJ
qui tourne dans le monde entier et qui est au courant des tendances
du moment? Si je sens que j'ai dans les mains une production qui va
éclater, je la sors. Et 9 fois sur 10, ça a marché. Je fais confiance
à Kenny et vice versa. On projette cet autre album avec des "background
singers", dont Kenny Bobien, Lisa Fisher ou Jocelyn Brown. On a encore
le "MAW US All Star Album", un autre album en gestation avec des artistes
comme Todd Terry, David Morales, Mood II Swing, Roy Davis Jr., puis
viendra le "MAW International Album" qui fera honneur à des artistes
du monde entier et particulièrement d'Europe.
Question
:
LE Disque?
Réponse :
"Melting Pot" de Booker T And The MGs, un classique.
©1998
PARTYNEWS.
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Les Biographies de UBL
& AMG
"Little"
Louie Vega et
Kenny "Dope" Gonzalez sont le duo prépondérant des productions/remixes
de la house et leur nom de plume MASTERS at WORK se tient derrière les
plus grands hits club des années 90, bien que leur nom n'apparaissent
seulement qu'en crédits. Venant de la scène américaine indépendante
des nightclubs des années 90, Vega et Gonzalez ont mélangé leur amour
de la musique venant des clubs underground de New York pendant les années
80 -- disco et garage, la house de Chicago, le hip-hop et le freestyle
latin et le dancehall pour influencer énormément le monde de la dance
music. Au delà des Masters at Work on retrouve Kenny et Louie dans bien
d'autres projets tels que NuYorican Soul, KenLou, le Bucketheads et
the Untouchables.
Vega
et Gonzalez, natifs de New York (le Bronx et le Brooklyn, respectivement),
mais héritant de l'héritage parental "Portoricain" ont été trés tôt
influencés par les rythmes latins de la salsa et du mambo. (l'oncle
de Vega est le vocaliste de salsa Hector Lavoe et son père a joué du
saxophone dans les groupes latins pendant une trentaine d'années). Pendant
les années 80, Vega et Gonzales étaient des DJs remarquables à New York,
Vega était immergé dans la house et le garage tandis que Gonzalez était
strictement un fan de hip-hop. La paire fonctionnaient également séparément
comme producteurs, et Vega s'était fait une renommée, travaillant pour
des productions et des remixes de Nice & Smooth, Information Society
et India. Gonzalez, DJ sans résidence, travaillait déjà sous le nom
des Masters at Work et avait fondé son propre label "Dope Wax Records"
et bossait sur les productions des plus grands labels house new-yorkais
: Strictly Rhythm, Nervous, Cutting et Big Beat. En 1987, il prête le
nom des Masters at Work à Todd Terry pour le single "Alright Alright"
(un hit énorme), c'est un an plus tard que Tod Terry présente Gonzales
à Véga.
Le
duo se dit que la combinaison de leurs influences pourrait être une
expérience intéressante. Ils sortent leur premier single "Blood
Vibes" sur Cutting Records. Alors que Vega avait toujours des contrats
pour des remixes, le duo décida d'appliquer la formule MAW à Debbie
Gibson pour "One Step Ahead. La communauté club fut surprise d'entendre
un artiste pop grand public sortir un respectable, voir excitant, morceau
club.
Les
équipes de production house ont rarement sorti des albums sous leur
propre nom, mais un long format des Masters at Work est apparu en 1991,
sur Cutting Records. Cet album se compose d'anciens morceaux, de productions
nouvelles avec la particiapation de Jocelyn Brown et India (devenu épouse
de Vega), ainsi que des producteurs comme Todd Terry et Maurice Joshua.
La renommée de Vega et de Gonzalez explose et chacun veut son remix
des Masters at Work : Michael Jackson, Donna Summer, Madonna, St. Etienne,
George Benson, Brand New Heavies, Lisa Stansfield, Deee-Lite, Everything
but the girl, Chic, Soul II Soul, Neneh Cherry, Ce Ce Peniston, Björk
et bien d'autres encore.
Bien
que les Masters at Work ont toujours été un phénomène relativement underground,
en 1993, le succès des singles "The Nervous Track", "Love and Happiness",
"I Can't Get No Sleep" et "When You Touch Me" ont permis au Masters
de créer leur propres labels MAW Records, filiale du label Strictly
Rhythm. Le projet disco de Gonzalez connu sous le nom de Bucketheads
tient la tête des hits-parade avec le tube planètaire de 1995 The bomb
(this sounds fall into my mind).
Début
1997, les MAW au sommet de leur carrière,sortent un album sous le nom
de NuYorican Soul. Enregistré avec une foule de génies du jazz (George
Benson, Roy Ayers, Tito Puente, Charlie Sepulveda, Dave Valentin), l'album
a engendré plusieurs hits tels que "Runaway" et "It's alright, I feel
it". L'année suivante, Masters at Work a compilé certaines de leurs
meilleures productions pour "Masterworks: Essential KenLou House Mixes".
en 1999, c'est tout IBIZA qui danse sur l'hymne inépuisable et hédoniste
"To be in love" ressorti pour l'été avec sa pléiade de remix tous aussi
bon les uns que les autres.
An
2000, c'est le moment de faire le point sur 10 ans de carrière, une
bonne idée pour les fans qui n'arrivent pas à suivre les sorties, puisque
les MAW estiment le nombre de productions sous leurs différents patronymes
a plus de 300
.
Texte de John Bush
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