Biographie et Interview

 

Mix des Masters At Work au UK en 1999
Mix des Masters At Work @ Camden Palace (UK) en Juillet 1998
Mix des Masters At Work sur Kiss FM en Juin 1998

 

Interviews

FRANCAIS
Interview des Masters At Work sur Radio FG (Paris).

ANGLAIS
Ecoutez Kenny et Louie raconter leur histoire.


Un taux de notoriété en rapport avec une démographie latine en plein boom dans la Big Apple.
Une activité incessante, propre à ces minorités désireuses de s'intégrer avec,
en ligne de mire, le rêve américain et tout ce qu'il signifie...
Les Masters At Work incarnent l'âme d'une ville que près d'un quart de ses habitants appellent Nueva Yorica !

Pas étonnant dans ces conditions que nombre d'acteurs majeurs de la production new‑yorkaise portent des noms issus de la langue de Cervantes. Jellybean Benitez, Ro­bert Clivilles (C&C Music Factory), David Morales, Roger S, Joe Claussell, Mateo & Matos, Hippie Torrales, Erick Morillo et, bien sûr, 'Little' Louie Vega et Kenny `Dope' Gonzalez... Tous n'auront fait que perpétuer cette tradition de mélan­ge qui s'est imposée d'elle‑même à la fin des années quarante dans les dancings de la Big Apple ‑ c'est à cette époque que le mot dancefloor fait son apparition dans la termino­logie! ‑, avec les premières incur­sions de musique afro‑cubaine dans le Harlem be bop. Des tex­tures qui ne cesseront dès lors d'être omni‑présentes dans la pro­duction US... Depuis le funk de War (cf. "Cinco de Mayo") jusqu'à la bo­rica criarde telle que débitée invaria­blement par Cutting Records, en passant par le hip hop de Kid Frost ou encore ces nombreuses versions hispanisées des classiques "Cele­bration" et autre "Gonna Get Over You", respectivement de Kool & The Gang et France Joli. Sans ou­blier le son Salsoul cher à notre 'pe­tit' Louie Vega, digne neveu qu'il est de Hector Lavoe, chanteur qui fera les beaux jours de Fenia Records pendant les années 70.

Vega se fait un nom d'abord en so­lo au Devil's Nest, un club du Bronx où ses sets teintés de latin freestyle font fureur, tandis que son associé écume les block parties de Brooklyn à coup de breaks et de hip hop beats. Tous deux se rencontrent en 1990 par l'intermédiaire de Todd Terry avant de devenir les Masters At Work, reprenant le nom du col­lectif au sein duquel Kenny organise ses soirées. Dès lors, les deux hommes vont constituer l'un des teams de production les plus proli­fiques de ces dernières années ; que ce soit sous le nom de Kenlou, Hardrive, Bucketheads et Nuyori­can Soul, aux côtés d'artistes tels George Benson et CeCe Winans ou aux commandes de leur label, M.A.W. Records... Quand ce n'est pas en tant que remixers pour les Jamiroquai, Jody Watley et autre Daft Punk!

On leur doit également un album sous le nom de Nuyorican Soul, mémorable concept qui, non content de donner un bouillant aperçu des influences latines dans le nightclubbing new‑yorkais, établit un lien entre plusieurs générations d'artistes, de Tito Puente à Jazzy Jeff, en passant par George Benson, Roy Ayers et Jocelyn Brown. Peu d'activités en revanche pour le duo derrière les platines. Et si l'on a encore le souvenir d'une vague tournée l'année dernière, les cou­leurs de M.A.W. brillent davantage en raison des méga‑cocktails qu'ils offrent chaque année sur les plages de Miami sur fond de nombreuses live appearances (l'année dernière, Kenny Lattimore et Barbara Tuc­ker. En 97, Roy Ayers et lndia) et des sets de Louie en solo... A com­mencer par les fameuses Under­ground Network, qui enflamment le Sound Factory Bar au milieu des 90's. Mais aussi à l'occasion des Magic Sessions, lors de cette même WMC, avec Troy Patterson et Tony Humphries ou encore à New York avec ce dernier ainsi que David Morales, voire à Naples où il se produit régulièrement.

L'exercice 2000 ne devrait pas (plus) manquer de piquant. Pour preuve, le récent album solo de Kenny'Do­pe'. Mais aussi une participation à la production du dernier "trente" de George Benson, dont ils ont réac­tualisé le classique "The Ghetto" de Danny Hathaway, ainsi qu'un nou­veau long format qui, aux dires de Gilles Peterson (voir Coda février 2000) pourrait bien sortir sous un nom autre que Nuyorican Soul...

Coda

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Masters At Work
Emission sur Radio 1 le Jeudi 14 Septembre



Qui sont ils?
LouieMasters At Work sont "Little Louie" Vega and Kenny "Dope" Gonzalez. Vega est née en in 1965 et a grandi dans le New York's Bronx district. Son père était Puerto Ricain joueur de sax Jazz et Latin Luis Vega Sr. et son oncle Hector LaVoe, chanteur avec l'ensemble salsa Fania All Stars. Gonzalez est né cinq ans plus tard en 1970 dans le Brooklyn's Sunset Park.


Style
Musical
Tous, du four-to-the-floor house au hip-hop, jazz, salsa, mambo, blues, soul et disco.


Bref Historique
Growing up in New York, Louie and Kenny were heavily influenced by the New York salsa scene of the '70s. Pre-Masters At Work, Louie was DJing at the Devil's Nest, Heartthrob and Studio 54 clubs in New York, while Kenny was DJing at block parties and forming his own dance label, Dope Wax. The pair met through a mutual friend, Todd Terry, and set about creating the Masters At Work sound that would make them the most respected men in clubland. In 1996, their standing in the dance world was furthered following the Nuyorican Soul album, which featured collaborations with legends such as Roy Ayres, George Benson, Jocelyn Brown and Tito Puente. This album changed the public perception of the DJs-turned-producers, making them the masters of the Latino sound.
Ecouter Kenny et Louie parler de leur histoire.



Qu'est que les Experts disent d'eux
LouieGilles Peterson: "They're unbeatable DJs. They're frightening to play alongside because they've got it totally down. They've got Latin, house, dance, disco, hip hop, funk, rare groove, jazz. They've got it all absolutely covered. That's what makes MAW the true Masters."
Jocelyn Brown: "No matter where we are in the world, when we come together we know what we'll do: we'll make music to unify the elders with the young ones."
Frankie Knuckles: "In an era when so much is taken away from the reality of music as I've always known it, it's so refreshing to know the quality of the music I receive from these two gentlemen will always be the best! So many people ask, "Why do you continue to do this?" MAW is one of the reasons."
Todd Terry: "They always had an ear for bringing something different to the table as far as live musicians are concerned, and they're the only house guys that put on shows with a full band, which I think is very creative. They've taken dance to another level."
Quotes courtesy Tim Lawrence / BBE Records. (Tim Lawrence is writing 'Love Saves The Day: A History of American Dance Music Culture')


The Nervous TrackKey Releases
Click on the links to hear audio clips in Realaudio G2
Nuyorican Soul - 'The Nervous Track'
Nuyorican Soul - 'Mind Fluid'
Masters At Work feat. India - 'I Can't Get No Sleep'
River Ocean feat. India - 'Love and Happiness'
Nuyorican Soul - 'Nuyorican Soul' LP | 'I Am The Black Gold Of The Sun'
Masters At Work feat. India - 'To Be In Love'
Kenny 'Dope' Presents The Bucketheads - 'The Bomb'


Activité Actuelle

Masters at Work have released a number of excellent compilations this year on BBE Records. These include:
Masters at Work Tenth Anniversary Collection Part One, 1990-1995, with Part Two to follow on 23rd October
'Mad Styles and Crazy Visions' compilation, featuring re-defined disco, mixed live by Little Louie Vega
Kenny'Stop and Listen' Volume 5 compiled by MAW
'Strange Games and Funky Things III' mixed by Kenny Dope

Kenny Dope vient juste de relancer son label Dope Wax, avec un nouveau single, 'The Illout'

You can catch Kenny and Louie at this year's Southport Weekender on 3-5th November. Check http://www.southportweekender.co.uk/ for more details.


Weblinks
All Music MAW profile, discography and related artists
Biography on ubl.com
MAW remixography
BBE Records - for info on the latest MAW compilations
Unofficial fan site - with interviews, pix, discography and audio clips ;-)


Masters at Work
Tracklistings
Kenny Dope's Mix

Intro featuring Merciless R.N.S.
'Bad Boyz' - Shyne (Bad Boy)
'What Means The World To You' - Cam'Ron (Epic)
'The Next Episode' - Dr. Dre featuring Snoop Dogg (Aftermath)
'Got It All' - Eve & Jadakiss (Interscope/Ruffryders)
'My Mind Right' - Memphis Bleek (Roc-A-Fella)
'That's Me' - Cam'Ron (Epic)
'Space' - Galt Macdermott (Kilmarnock)
'You Roam When You Don't Get It At Home' - Estelle, Myrna & Sylvia (Stax)
'Misdemenor' - Foster Sylvers (Pride)
'Sun Goddess' - Ramsey Lewis (Columbia)
'I'm Afraid The Masquerade Is Over' - David Porter (Stax)
'Ill Bomb' - LL Cool J (Def Jam)
'Your Child' - Mary J. Blige (Universal)
'Try Again' - Aaliyah (Blackground)
'Balla' - The Merciless R.N.S. (Merciless)
'Boom' - Royce The 5'9 (Game)
'Best Of Me' - Mya featuring Jay-Z (Roc-A-Fella)
'Hold On' - En Vogue (Atlantic)
'Oooh' - De La Soul featuring Redman (Tommy Boy)
'Puerto Rico' - Eddie Palmieri (Coco)
'Funky President' - James Brown (Polydor)
'Theme Of The Planets' - Dexter Wansel (Phili International)
'Last Night Changed It All' - Esther Williams (Friends & Co.)
'It's Great To Be Here' - The Jackson 5 (Motown)
'T Plays Cool' - Marvin Gaye (Motown)
'SpaceDust' - The Galactic Force Band (Springboard)
'Scorpio' - Dennis Coffey (Sussex)
'It's Just Begun' - Jimmy Caster Bunch (Kinetic)
'Melting Pot' - Booker T & The MG's (Stax)
'Be Black Baby' - Grady Tate (Skye)
'Who Told You' - Roni Size featuring Dynamite Mc (Talkin' Loud)
'Makin' A Living' - Power House 3 (Dope Wax)
'The Illout' - Kenny Dope (Dope Wax)

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Louie Vega : Ministry of sound Video interview (http://www.ministryofsound.co.uk)

Pour beaucoup de monde, rien ne remplace un bon beat bien durs, et hard, avec des sons acid, mais d'autres recherchent un son plus sexy et plus sophistiqué, et bien qu'il soit bouillonné dessous pendant un certain temps, les groove latino ont maintenant salsa-ifié les coeurs britanniques, influençant jusqu'à notre tenu vestimantaire [haut gipsy, stetsons de paille et sandales gitanes] et les endroits ou nous allons. Des restaurants stylés Latino ouvre de partout, Bacardi et Tequila apparaissent sur tous les "panneau-réclame" tandis que la destination de vacances la plus fraiche des plus fraiche est Cuba.

C'est la House Music qui a piloté cette revolution - et à la barre se trouve les Masters at Work : "Little" Louie Vega et Kenny "Dope" Gonzalez. Ces deux New Yorker d'origine Puerto Ricaine ont plus contribués à la scène contemporaine latino de dance music que n'importe qui. Leur "Nervous Track" and "Mind Fluid" étaient les précurseurs conceptuels de l'album NuYorican Soul (1996), un projet d'âme étourdissant explosif combinant le jazz, hip hop et l'épice latine avec une saveur profonde et "moody" House, avec comme invités de Roy Ayers à Jocelyn Brown, en passant par Jazzy Jeff jusqu'à l'incontesté roi du latin-jazz, TitoPuente.

Kenny et Lou, facilité par le succès énorme du projet qui leur tenait à coeur Nuyorican Soul, se retrouve maintenant assis en haut du sommet de la scène latino House. Nuyorican Soul a changé leur image de DJ purement House en véritables exposants du bon son de latino, marriant à ses rythmes non seulement la musique pour laquelle ils ont été associé la première fois mais aussi le Hip Hop, R'n'B, jazz et beaucoup d'autres styles. Louie a observé l'evolution des clubs New Yorkais qui ne pouvaient pas se retenir chaque semaine, désireuse de répéter le succès des nuits aux goûts de Copa et de Café Con Leche. Il dit du succès de Nuyorican Soul "Nous savions que c'était une nouvelle direction de la musique latino mais sans réaliser l'impact que cela pourrai avoir". Louie est convaincu que leur triomphe (comme celui d'Erykah Badu et D'Angelo dans le R'nB) vient de leur ouverture d'esprit. Maintenant les légendes comme le Chef légendaire des groupes de latino Tito Puente proclament les MAW comme le futur de la Latino house. Et qui sommes-nous à discuter? Vérifiez sur le site du Ministry of Sound l'entrevue exclusive et obtenez le bas-vers le bas de l'homme lui-même, une moitié des Masters At Work, Lil' Louie Vega !!!!

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Louie Vega : Party News Interview (http://www.partynews.ch)

Intro
Plus qu'un simple pseudonyme, "Little" Louie Vega est devenu en une dizaine d'années un nom de légende. Associé à Kenny "Dope" Gonzales, son comparse de toujours, Louie et MAW ont écrit les plus belles pages de l'histoire de la house, en créant non seulement des morceaux inoubliables, mais aussi en conférant à leurs ouvrages l'alchimie parfaite entre qualité et profondeur sans pareil. Funambule des platines, magicien des rythmes et des sons, Louie a prouvé que sa petite taille n'empiète en rien sur son talent de géant.

Question :
Les productions MAW sonnent définitivement plus "latines" qu'auparavant. Est-ce que Nuyorican Soul a changé votre conception de la house?


Réponse :
Ce n'est pas le cas pour toutes nos productions, mais il est clair que nous avons donné à plusieurs projets cette atmosphère latine comme le "Pienso En Ti" avec Louis Salinas, par exemple. Mais, lorsque tu écoutes des morceaux comme le Luther Vandross ou le Kenny Latimore, sur lequel nous travaillons actuellement, je qualifierais ce genre de production de "house-R&B". Notre style est très varié, tout dépend du vibe du moment. En ce qui concerne le Nuyorican Soul, nous avons évidemment apporté beaucoup d'instruments live à notre production, mais il arrive aussi que nous nous tenons à des tracks basés sur l'utilisation de samples. L'ambiance latine est donc certainement présente, mais n'oublions pas l'esprit jazz et soul.

Question :
Vous vous dirigez donc de plus en plus vers des productions avec des instruments live?

Réponse :
On s'entend parfaitement avec nos musiciens, surtout avec ceux qui ont collaboré sur l'album de Nuyorican Soul comme Luisito Quintero, qui est un grand percussionniste et qui est également le directeur musical du groupe d'India. En studio, on expérimente beaucoup avec lui, on recherche de nouveaux sons, de nouvelles idées, et je crois que c'est vers cela que nous allons diriger nos efforts. Par exemple, il va te ramener un tambour très répandu en Afrique du Sud, mais que personne n'utilise ici. On l'essaie et l'on utilise sur une de nos plaques. La preuve est le tambour du "Pienso En Ti" au début du morceau. Ce tambour sonne différent parce qu'il provient d'Amérique du Sud.

Question :
A quand le prochain Nuyorican Soul ?

Réponse :
On y travaille en ce moment. On ne sera plus distribué sur Giant Step pour les Etats-Unis. On trouvera un autre label. Une fois que ce problème sera réglé, on pourra se concentrer totalement sur l'album. Le point positif du prochain album est qu'il y aura davantage de morceaux avec India, six au total.
La house a évolué très rapidement au cours de ces deux dernières années. Les sons sont en général devenus plus durs, plus agressifs. Alors que beaucoup d'artistes ont bifurqué surcette "nouvelle" voie, MAW est toujours resté fidèle à son style, à ses racines...
Une grande partie de ces productions hardhouse n'ont pas cette profondeur que je retrouve dans les vocaux ou les morceaux qui comportent de vrais instruments. J'adore écouter des tracks, mais des tracks qui te donnent un certain feeling et la plupart des cuts en hardhouse ne m'offre rien de tout cela. Lorsque tu écoutes tracks après tracks, au bout d'un certain temps, cela devient monotone. Quant à nos productions, tu ne sais jamais à quoi t'attendre d'avance, car on expérimente constamment. Notre musique sortira de toute façon du lot. On peut produire des morceaux comme "Bangin" qui semble plaire au public plus jeune, mais on fera toujours des productions musicales.

Question :
Votre façon de produire a-t-elle changé? Je veux parler de ta complicité avec Kenny?

Réponse :
On passe plus de temps au studio, en fait, cela dépend du projet. Parfois, j'ai le premier une idée et Kenny ajoute par la suite les beats et parfois, c'est l'inverse: c'est lui qui démarre avec les beats et j'y appose la mélodie. Les choses n'ont pas vraiment changé, à part le fait qu'à présent nous dirigeons un label et un studio. Nous devons ainsi partager notre temps entre le business, la production et les tournées dans les clubs. Mais, malgré tout cela, on essaie toujours de se concentrer au maximum sur notre créativité, sur nos projets, comme l'album MAW qui, en ce moment, est notre principale priorité. On doit juste apprendre à gérer notre temps.


Question :
Dans une scène house new-yorkaise au bord du gouffre, il ne reste finalement plus que les soirées Subliminal et MAW qui proposent encore de la house de qualité. Est-ce une manière d'affirmer que MAW est là pour sauver en quelque sorte le mouvement à New York?


Réponse :
Je crois que tu peux le dire. Je me suis définitivement dévoué à cette musique depuis longtemps et lorsqu'il s'agit de la scène new-yorkaise, j'essaie toujours de me trouver un club pour tenir les gens au courant de ce qu'il se passe dans la house. Vinyl est l'un des clubs à New York qui se voue à la house, avec la "Body&Soul" le dimanche et Timmy Regisford le samedi. Avec Joe Claussell de Dance Tracks, on a démarré de nouvelles soirées, "Dance Ritual", dont la première aura lieu le 6 septembre. J'estime avoir besoin d'une personne qui s'occupe de tout lorsque je suis absent et je pense que Joe est la personne adéquate. J'aimerais restaurer ma résidence du Sound Factory Bar du mercredi, alors "Dance Ritual" me donnera peut-être l'occasion de le réaliser. On a l'intention de devenir une référence ici et c'est à cela qu'on s'attelle maintenant. A part les soirées Subliminal une fois par mois et nos propres soirées de temps à autre, il ne te reste plus rien. Cela ne tient qu'à nous de changer tout cela. Si la club scene est sur le déclin, c'est parce que nous n'avons pas mis assez du nôtre pour faire en sorte de la sauver.


Question :
Tu as travaillé pour les plus grands artistes pop, tels que Neneh Cherry, Michael et Janet Jackson, Lisa Stansfield, Madonna, etc... Quelle est l'opinion de ces artistes sur vos remixes de leurs propres productions? Comment la house est-elle perçue?


Réponse :
De toute évidence, ils sont très intéressés. En fait, cela dépend beaucoup de chaque artiste. Parfois, l'artiste lui-même nous appelle ou alors il demande à son agent de le faire, et parfois c'est le label qui prend contact avec nous. Dans le cas de Janet Jackson, elle voulait que l'on fasse un remix pour elle. Elle a même mentionné lors d'une interview sur MTV qu'elle avait été très inspirée par l'album Nuyorican Soul, un de ses disques préférés était le "Runaway". Cela montre qu'elle était au courant de ce que nous faisions et qu'elle voulait travailler avec nous. Luther Vandross nous a également contactés, car on s'était rencontré en studio avec BeBe Winans pour "Thank You". Il chantait et arrangeait les vocaux en background. Tu ne sais jamais qui tu vas rencontrer et comment. Mais, jusqu'à maintenant, on a reçu dans l'ensemble de bonnes réponses.

Question :
Est-il arrivé que votre version ait plus de succès que l'original lui-même, comme cela a été le cas pour "Everything But The Girl" de Todd Terry ou "Professional Widow" d'Armand?

Réponse :
Je ne crois pas, non, excepté dans les clubs. Peut-être la version downtempo de "Thank You" qui a beaucoup passé à la radio. Par contre, beaucoup de monde a utilisé nos beats sur ces grands succès. Todd Terry a samplé les beats de "Love & Happiness" sur "Missing" d'"Everything But The Girl" et Erick Morillo ceux de Trey Lorenz "Photograph Of Mary" pour "I Like To Move It".

Question :
Avec le temps, vous êtes devenus plus sélectifs quant aux choix des remixes. Qu'est-ce qui motive votre décision?

Réponse :
Plusieurs facteurs. Il peut s'agir d'un hook, d'un refrain, ou alors j'aime le chanteur, ... Et, si on pense qu'on peut en faire une bonne production pour le club, alors on s'investit à fond.

On remarque que vous avez un peu freiné l'allure de vos productions, en tout cas en ce qui concerne les remixes. Est-ce pour se concentrer sur une qualité optimale du vinyle et ainsi d'en faire un mini-événement?

On sort moins de morceaux pour la simple raison que nous sommes, soit en train d'écrire pour un artiste, soit en train de faire un album. Cela dépend de la quantité des projets que nous recevons et ce que nous faisons d'autre au même moment, comme la production pour notre label, par exemple. A présent, nous sommes plus diversifiés. Auparavant, on achevait d'être un musicien et je pense que tu peux modifier un morceau suivant la façon dont tu le remixes sur remixes, alors que maintenant, on produit et écrit pour des artistes et pour MAW Records.

Question :
Tu ne travailles exclusivement plus qu'avec Kenny. Est-ce que tu as encore des projets en solo?

Réponse :
Je l'ai fait auparavant avec Hardrive, River Ocean et Barbara Tucker. Si je fais quoique ce soit maintenant, je le sors sur mon label sous le nom de MAW. Je ne suis pas encore sûr de ce que je veux faire, donc, depuis Hardrive et les autres, je n'ai plus fait de production sans Kenny.

Question :
MAW Records s'est récemment séparé de Strictly Rhythm qui s'occupait de la distribution...

Réponse :
C'est personnel, tu sais. Il arrive parfois que les choses ne marchent pas comme elles le devraient. Tu dois être fort et poursuivre... On va donc s'en occuper nous-mêmes, ce qui évidemment représente davantage de travail, mais au moins on est content maintenant.

Question :
Une plaque que tu retiendrais tout particulièrement sur MAW?

Réponse :
Ahhh je ne sais pas.... peut-être "Lood", "What A Sensation"... J'aime beaucoup "The Bounce" aussi. Je ne les transporte pas toujours dans mes flightcases. Je les "interchange" parce que je déteste jouer les mêmes plaques tout le temps. A chaque fois que je vais jouer dans un club, je passe à peu près quatre heures de temps dans mes caisses pour choisir les disques que je vais mixer.

Question :
"Little" Louie Vega représente cet extraordinaire DJ qui jongle avec trois platines avec une aisance redoutable. Mais tout cela cache-t-il un rude entraînement ou est-ce juste de la pure improvisation?

Réponse :
De la pure impro. Je joue en fonction du feeling que j'ai avec les gens et c'est cela qui m'inspire pour ma sélection des morceaux. Comme je viens de le dire, je passe énormément de temps à choisir mes disques à l'avance, en passant en revue mes vieux vinyles, les classiques, des sound effects... J'essaie que mon set soit toujours intéressant. Derrière les platines, j'ai l'impression mixes.

Question :
Après les productions et remixes qui sont devenus des classiques du genre, l'énorme succès de Nuyorican Soul, un label dont la renommée n'est plus à faire, que te reste-t-il donc à accomplir?

Réponse :
On veut faire encore beaucoup de disques Nuyorican Soul, plus d'albums, dont celui des MAW, et surtout beaucoup de productions de qualité sur le label qui est très important pour moi. Le label est ce qui me garde sur la voie, parce que j'apprécie tout particulièrement sortir un morceau qui nous plaît et quand cela nous plaît. Je fais ainsi confiance à mes instincts, et quelle personne est mieux placée pour le faire qu'un DJ qui tourne dans le monde entier et qui est au courant des tendances du moment? Si je sens que j'ai dans les mains une production qui va éclater, je la sors. Et 9 fois sur 10, ça a marché. Je fais confiance à Kenny et vice versa. On projette cet autre album avec des "background singers", dont Kenny Bobien, Lisa Fisher ou Jocelyn Brown. On a encore le "MAW US All Star Album", un autre album en gestation avec des artistes comme Todd Terry, David Morales, Mood II Swing, Roy Davis Jr., puis viendra le "MAW International Album" qui fera honneur à des artistes du monde entier et particulièrement d'Europe.

Question :
LE Disque?

Réponse :
"Melting Pot" de Booker T And The MGs, un classique.

©1998 PARTYNEWS.

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Les Biographies de UBL & AMG

"Little" Louie Vega et Kenny "Dope" Gonzalez sont le duo prépondérant des productions/remixes de la house et leur nom de plume MASTERS at WORK se tient derrière les plus grands hits club des années 90, bien que leur nom n'apparaissent seulement qu'en crédits. Venant de la scène américaine indépendante des nightclubs des années 90, Vega et Gonzalez ont mélangé leur amour de la musique venant des clubs underground de New York pendant les années 80 -- disco et garage, la house de Chicago, le hip-hop et le freestyle latin et le dancehall pour influencer énormément le monde de la dance music. Au delà des Masters at Work on retrouve Kenny et Louie dans bien d'autres projets tels que NuYorican Soul, KenLou, le Bucketheads et the Untouchables.

Vega et Gonzalez, natifs de New York (le Bronx et le Brooklyn, respectivement), mais héritant de l'héritage parental "Portoricain" ont été trés tôt influencés par les rythmes latins de la salsa et du mambo. (l'oncle de Vega est le vocaliste de salsa Hector Lavoe et son père a joué du saxophone dans les groupes latins pendant une trentaine d'années). Pendant les années 80, Vega et Gonzales étaient des DJs remarquables à New York, Vega était immergé dans la house et le garage tandis que Gonzalez était strictement un fan de hip-hop. La paire fonctionnaient également séparément comme producteurs, et Vega s'était fait une renommée, travaillant pour des productions et des remixes de Nice & Smooth, Information Society et India. Gonzalez, DJ sans résidence, travaillait déjà sous le nom des Masters at Work et avait fondé son propre label "Dope Wax Records" et bossait sur les productions des plus grands labels house new-yorkais : Strictly Rhythm, Nervous, Cutting et Big Beat. En 1987, il prête le nom des Masters at Work à Todd Terry pour le single "Alright Alright" (un hit énorme), c'est un an plus tard que Tod Terry présente Gonzales à Véga.

Le duo se dit que la combinaison de leurs influences pourrait être une expérience intéressante. Ils  sortent leur premier single "Blood Vibes" sur Cutting Records. Alors que Vega avait toujours des contrats pour des remixes, le duo décida d'appliquer la formule MAW à Debbie Gibson pour "One Step Ahead. La communauté club fut surprise d'entendre un artiste pop grand public sortir un respectable, voir excitant, morceau club.

Les équipes de production house ont rarement sorti des albums sous leur propre nom, mais un long format des Masters at Work est apparu en 1991, sur Cutting Records. Cet album se compose d'anciens morceaux, de productions nouvelles avec la particiapation de Jocelyn Brown et India (devenu épouse de Vega), ainsi que des producteurs comme Todd Terry et Maurice Joshua. La renommée de Vega et de Gonzalez explose et chacun veut son remix des Masters at Work : Michael Jackson, Donna Summer, Madonna, St. Etienne, George Benson, Brand New Heavies, Lisa Stansfield, Deee-Lite, Everything but the girl, Chic, Soul II Soul, Neneh Cherry, Ce Ce Peniston, Björk et bien d'autres encore.

Bien que les Masters at Work ont toujours été un phénomène relativement underground, en 1993, le succès des singles "The Nervous Track", "Love and Happiness", "I Can't Get No Sleep" et "When You Touch Me" ont permis au Masters de créer leur propres labels MAW Records, filiale du label Strictly Rhythm. Le projet disco de Gonzalez connu sous le nom de Bucketheads tient la tête des hits-parade avec le tube planètaire de 1995 The bomb (this sounds fall into my mind).

Début 1997, les MAW au sommet de leur carrière,sortent un album sous le nom de NuYorican Soul. Enregistré avec une foule de génies du jazz (George Benson, Roy Ayers, Tito Puente, Charlie Sepulveda, Dave Valentin), l'album a engendré plusieurs hits tels que "Runaway" et "It's alright, I feel it". L'année suivante, Masters at Work a compilé certaines de leurs meilleures productions pour "Masterworks: Essential KenLou House Mixes". en 1999, c'est tout IBIZA qui danse sur l'hymne inépuisable et hédoniste "To be in love" ressorti pour l'été avec sa pléiade de remix tous aussi bon les uns que les autres.

An 2000, c'est le moment de faire le point sur 10 ans de carrière, une bonne idée pour les fans qui n'arrivent pas à suivre les sorties, puisque les MAW estiment le nombre de productions sous leurs différents patronymes a plus de 300

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Texte de John Bush

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